CHRONIQUE – Cette recherche de responsables, à l’instar de la mise en examen de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est le résultat d’une démocratie confisquée par une oligarchie claquemurée.
La France silencieuse étouffe. Elle manque d’air. Or le pouvoir se comporte comme s’il ne voulait entendre que son unique voix, reprise par un Parlement docile, des médias conciliants, de hautes juridictions accommodantes. Ce monde clos s’indigne, cette semaine, de la mise en examen, le 10 septembre, de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, par la Cour de justice de la République (CJR), dans le cadre de sa gestion de l’épidémie du Covid-19. Ceux qui se pincent le nez devant les contestations de rues s’éventent pareillement devant ces recours «populistes», forcément obscurantistes et nauséabonds. Il est loisible, en effet, de regretter cette judiciarisation de la vie politique. Toutefois, cette recherche de responsables, qui pourrait viser demain d’autres acteurs, est le résultat d’une démocratie confisquée par une oligarchie claquemurée. Encore heureux que la CJR ne se referme pas à son tour.
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C’est parce que les contre-pouvoirs s’estompent que de telles mises en cause judiciaires
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