CHRONIQUE – Pour la troisième fois en trois ans, un référendum demande aux Calédoniens s’ils souhaitent rester Français.
La dernière fois que le ministre des Outre-Mer est allé en Nouvelle-Calédonie, à l’automne 2020, la confiance régnait. La France avait demandé aux Néo-Calédoniens s’ils voulaient leur indépendance, ils avaient répondu «non» le 4 novembre 2018 (à 56,7 %) et encore «non» le 4 octobre 2020 (à 53,3 %). La France le leur redemande une troisième fois le 12 décembre prochain.
À ce rythme, le «oui» à l’indépendance va-t-il finir par l’emporter? C’est la question qui se pose à Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-Mer, attendu les jours prochains à Nouméa, et pas seulement à lui. Est-ce vraiment ce que les négociateurs de l’accord de Nouméa avaient voulu il y a vingt-trois ans?
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Cette insistance française au vote à répétition finit par mal tomber. Car on n’avait pas prévu le retournement stratégique qui vient de se produire dans le Pacifique: l’Australie, le puissant voisin situé à l’ouest de la Nouvelle-Calédonie, ne commande plus 12 sous-marins à la France mais aux États-Unis alliés au Royaume-Uni.
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La liberté c’est aussi d’aller à la fin d’un débat.
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