CRITIQUE – L’interdiction ou la mise au pilori de livres dont on estime qu’ils établissent des vérités contraires à la doxa du pouvoir intellectuel dominant sont des piliers du gauchisme culturel. Michel Onfray le rappelle dans un essai salvateur, que ne liront pas les bien-pensants.
Hérités de la Grèce antique et du Moyen Âge, le dialogue, le débat, l’échange, la conversation, la controverse, la disputatio ont du plomb dans l’aile. La faute à une société qui promeut l’individualisme et fournit les carabines qui vont avec. Place au tir bien ajusté, à la saillie, à l’insulte, à la dénonciation, à la stigmatisation n’appelant ni réponse ni défense. Discuter avec son adversaire? Vous n’y pensez pas! S’asseoir près d’un homme ou d’une femme dont vous ne partagez pas les idées? Hors de question! C’est ainsi que des «auteurs» ont fait annuler la venue d’un des leurs qui leur déplaisait (Éric Zemmour) au prochain Salon du livre de Cabourg. On est si bien entre soi. Entre chasseurs de sorcières.
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Cette attitude qui a pour autre nom la censure n’est pas plus neuve que l’idée du bonheur sous la Révolution, quoi qu’en ait dit Saint-Just. L’interdiction ou la mise au pilori de livres dont on estime qu’ils établissent des vérités contraires à la doxa du pouvoir intellectuel dominant
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La liberté c’est aussi d’aller à la fin d’un débat.
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