«Le racisme est un virus, stoppez-le»: environ un millier de personnes ont manifesté samedi sous le soleil à Paris contre le racisme et les violences policières, a constaté une journaliste de l’AFP.
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Réunis place du Châtelet, les manifestants se sont élancés dans l’après-midi en direction de la place Stalingrad derrière deux banderoles proclamant «Stop aux crimes d’État» et «D’où que l’on vienne, où que l’on soit né, notre pays s’appelle Solidarité».
Ils répondaient à l’appel du «Réseau d’entraide Vérité et Justice» et de la «Campagne antiracisme et solidarité» qui réunit diverses organisations, dont Attac, Droit au Logement, le Mouvement National Lycéen (MNL) ou des syndicats comme la FSU ou Solidaires.
Des manifestants portent une banderole proclamant «Stop aux crimes d’État», lors du rassemblement de Paris contre le racisme, samedi 19 mars. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Régularisation des sans-papiers
La mobilisation – à l’occasion de la Journée mondiale contre le racisme et de celle également en mars contre les violences policières -, vise à «réaffirmer nos valeurs d’antiracisme et d’égalité des droits», a expliqué à l’AFP Cybèle David, secrétaire nationale de Solidaires, citant parmi les revendications la régularisation des sans-papiers.
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«Ce que l’on demande c’est que ce ne soit plus admissible en 2022, à l’heure où on est en pleine élection présidentielle, qu’on stigmatise étrangers et étrangères, alors qu’à l’heure actuelle, la guerre en Ukraine démontre qu’on est capables d’accueillir des réfugiés», a aussi affirmé Raji Aletcheredji, secrétaire fédéral de Solidaires étudiants.
Une manifestante tient une pancarte sur laquelle est inscrit «À bas le tri inhumanitaire», samedi 19 mars, à Paris. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Victimes de violences policières
Des proches de victimes de violences policières étaient réunis derrière la banderole du «Réseau d’entraide» avec des t-shirts pour «Lamine», «Sabri», «Ibrahima» ou encore «Cédric».
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Certains ont pris la parole pour raconter leur histoire, comme la sœur de Lamine, mort en 2007 «par clé d’étranglement et plaquage ventral», ou ce père ingénieur, qui a relaté son combat pour la vérité après la mort de son fils de 19 ans «tué d’une balle en plein cœur lors d’un banal contrôle routier» à Marseille en 2021.
Une manifestante porte une banderole avec le message «Black lives matter», lors du rassemblement contre le racisme à Paris, samedi 19 mars. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Le cortège, qui a lieu chaque année à la mi-mars, est resté bloqué un moment, les manifestants protestant contre l’important dispositif mis en place par les forces de l’ordre. «Quand je vois qu’il y a plus de cars de flics que de manifestants, ça m’énerve», a ainsi tempêté Martine Tessard, retraitée qui vient chaque année «depuis facilement 15 ans».
D’autres cortèges étaient prévus en France, à Toulouse, Bordeaux ou encore Lyon, selon les organisateurs.