CHRONIQUE – Elie Barnavi, historien, ex-ambassadeur d’Israël en France, attend de l’Europe qu’elle retrouve le sens de l’Histoire. Face à la Russie, face à Israël.
Il ne voulait pas raconter sa vie, mais finalement il a écrit 500 pages. Il conte avec entrain l’histoire d’un «bon à rien» qui a fait une bonne vie. Elie Barnavi narre la transhumance d’un enfant juif des marches de l’Empire soviétique vers l’Israël toute neuve. Puis son apprentissage de la langue française, son choix d’enseigner l’histoire contemporaine, ses combats politiques au sein du Parti travailliste, sa participation indirecte aux accords de paix d’Oslo (1993) et au sommet de Camp David (2000), enfin, son passage par l’ambassade d’Israël en France. Barnavi est le produit typique d’une gauche israélienne tempérée, qui rêve d’une relation forte de son pays avec la France et avec l’Europe.
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Un point sur lequel il a été déçu avec constance, lui qui était le témoin de la formation d’une jeune nation, pendant que l’Europe s’enfonçait dans l’aquoibonisme postmoderne. Mais l’Histoire revient par la fenêtre, même quand la porte est fermée à double tour. Notre conversation a lieu pendant que…
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