La façade de Charles de Foucauld ne laisse pas de surprendre, d’interroger. Orphelin impétueux, militaire indiscipliné, aventurier camouflé au Maroc, ermite en plein désert sud-saharien et, désormais, saint de l’Église catholique: cette trajectoire admirable qui suscite néanmoins quelques déformations. Le numéro que lui consacre le Figaro Hors-série vient corriger ces approximations. Dans son éditorial, Michel De Jaeghere rappelle notamment l’ambiguïté de l’admiration de certains disciples du Père de Foucauld qui font désormais de ce missionnaire ardent « le précurseur de l’enfouissement des vérités chrétiennes préconisé par le progressisme des années 1960. » La soirée organisée au Collège des Bernardins a achevé de dissiper quelques-uns de ces malentendus. À la question « en quoi Charles de Foucauld peut-il nous inspirer aujourd’hui ? », le père Xavier Lefebvre, curé de la paroisse saint-Augustin où se convertit Charles de Foucauld et, à ce titre, lointain successeur de l’abbé Huvelin curé de saint-Augustin, répondait : « Nous sommes des êtres qui avons soif, qui recherchons l’absolu. Charles de Foucauld c’est l’explorateur, le soldat, le panache, et en même temps cette recherche. Il passe d’cette attitude du « je prends tout, tout de suite » à « je donne tout à Dieu, parce que c’est un désir pour moi de me donner, de me remettre entre ses mains ». Le ton de la soirée était donné : cette évocation profonde et actuelle du saint, menée sur différents tableaux, par des intellectuels, mais aussi des musiciens et un comédien.
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